Giverny, apothéose des jardins impressionnistes

En ce beau jeudi de septembre, pour leur sortie d’intégration, les élèves du groupe Patrimoine de 3ème ont suivi le chemin de fer et la Seine pour se diriger vers le beau village de Giverny dans l’Eure ; village qui avait séduit le peintre de la lumière Claude Monet.

Ce village-rue, d’une petite trois-centaine d’habitants à l’époque du maître, nous a menés jusqu’au cimetière où reposent le peintre et sa seconde femme Alice, ainsi que ses fils. Une tombe à l’image du peintre, fleurie de sauges, de dahlias… Située quelques marches en dessous, illuminée par le soleil de midi, la tombe de Van Der Kemp qui s’était chargé de nombreuses restaurations à Versailles puis des jardins de Giverny à partir de 1977. Le maître impressionniste et le bienfaiteur qui a permis la renaissance de ce jardin reposent en paix dans ce charmant village pittoresque.

Après un pique-nique partagé sous les pommiers du jardin du musée impressionniste avec une vue sur une meule de foin digne de l’époque de Claude Monet, nous avons arpenté les chemins bordés de fleurs du jardin.

Le Clos Normand, en cette fin d’été, est chargé de fleurs qui envahissent les massifs et prennent une telle ampleur que nous ne savons où donner de la tête. Les sauges, les dahlias, les zinnias, les cosmos, les hélianthes ou soleil vivaces, les asters, les anémones du Japon se sont donnés en spectacle en virevoltant au vent sous un soleil digne d’un mois de juillet. Nous comprenons alors pourquoi Giverny est l’apothéose des jardins impressionnistes.

Giverny est l’apothéose des jardins impressionnistes.

Comme disait le peintre : « En dehors de la peinture et du jardinage, je ne sais rien faire. ». Son jardin devait être un tableau vivant. Il voulait y retrouver les parfums, les couleurs et les lumières en captant la fugacité de l’instant.

Nous nous dirigeons alors vers la maison au crépi rose et aux volets vert Giverny.

Le salon-atelier, avec certains exemples des séries chères à Monet (les meules, la cathédrale de Rouen, Venise, les nymphéas…), émerveille les élèves. Nous continuons notre visite dans la chambre de l’artiste, exposée plein sud, nous laissant une vue imprenable sur les jardins. La salle à manger baignée de soleil ainsi que la cuisine bleue reflètent l’amour du peintre pour la couleur.

Notre promenade se poursuit dans le jardin d’eau où l’ambiance est tout autre. Les nymphéas ne sont plus fleuris mais ils jouent avec la lumière sur l’étang.  Chacun essaye de capter la lumière de l’instant, un reflet… Quel apaisement ! Nous comprenons alors pourquoi l’artiste a consacré la fin de sa vie à ne peindre que des nymphéas.

Quelle belle promenade dans les jardins de Monet pour cette première sortie haute en couleurs !