Au jardin médiéval de Saint-Denis

Le jeudi 2 mai, la classe de 5ème6 a vécu une exploration historique et sensorielle au jardin médiéval de la basilique de Saint-Denis. Une expérience vivante et enrichissante, qui a permis aux élèves de relier histoire, nature et créativité, tout en découvrant un patrimoine unique à deux pas de Paris. Malgré quelques péripéties dans le métro, tout le groupe est arrivé à bon port en début d’après-midi, prêt à plonger dans l’histoire.

La visite a débuté à la croisée des transepts de la basilique, monument emblématique de l’art gothique et nécropole des rois de France. Les élèves ont revus que 43 rois et 32 reines y reposent, le premier étant Dagobert, roi mérovingien décédé en 639. La guide a aussi évoqué la présence des moines et l’importance du cloître dans la vie monastique.

Après cette plongée dans l’histoire royale, le groupe a rejoint le jardin médiéval, créé en 1998 à des fins pédagogiques et habituellement fermé au public. Ce jardin s’inspire des espaces cultivés au Moyen Âge, où chaque plante avait sa place et son utilité, qu’elle soit alimentaire, médicinale ou symbolique.

La guide a expliqué comment l’alimentation variait selon le statut social : les nobles consommaient beaucoup de viande, source de protéines, alors que les « vilains » (paysans) et les moines avaient un régime plus frugal, souvent basé sur le pain, les légumes et le poisson, conformément aux recommandations religieuses. Les épices, rares et chères, étaient remplacées par des herbes comme le thym, la menthe, la mélisse, l’estragon ou la coriandre, cultivées sur place pour rehausser des plats souvent fades.

Les élèves ont aussi découvert que, lors des sièges, il était vital de disposer d’aliments frais, et que la traduction de textes anciens avait permis de redécouvrir des plantes comestibles comme l’asperge.

La visite a permis d’aborder d’autres aspects fascinants du Moyen Âge, comme les rites funéraires royaux : lorsqu’un roi mourait loin de Saint-Denis, on utilisait du romarin, de la menthe et du sel pour la conservation du corps. La guide a aussi expliqué que la célèbre fleur de lys, symbole royal, s’inspirerait en fait de l’iris jaune des marais.

Le jardin médiéval servait aussi de pharmacie naturelle : les moines y cultivaient des « simples », plantes médicinales utilisées pour soigner, dont certaines restaient mystérieuses et précieuses.

La sortie s’est conclue par un atelier original : chaque élève a réalisé une aumônière décorée grâce à la technique du frappé végétal. Après avoir disposé feuilles et fleurs sur un tissu rond, ils les ont fixées en frappant avec un maillet, révélant ainsi de superbes motifs floraux. Les créations d’Amélie et de Lays ont particulièrement retenu l’attention, chacune reflétant la diversité et la beauté du jardin.